Article paru dans le journal Sud Ouest du 19 mai 2012.
Le chantier du pont de la RD 939 s’achève. Réouverture le 25 mai.
Depuis trois mois, les véhicules qui veulent rallier Périgueux à Angoulême par la route départementale 939 doivent faire un vaste détour pour éviter le bourg de La Rochebeaucourt. Le pont qui enjambe la rivière Lizonne et fait office de frontière entre les départements de la Dordogne et de la Charente, qui commençait à devenir dangereux, a dû être démoli et reconstruit.
Le chantier lancé le 27 février avait déjà pris du retard au démarrage à cause du froid et des barrières de dégel. Ensuite, ce sont les intempéries et la montée des eaux qui ont posé quelques soucis. Pourtant, le délai des trois mois prévu va être tenu. La réouverture du pont, donc de la route, est annoncée pour vendredi 25 mai.
La nouvelle déviation
« Un tel chantier en si peu de temps, c’est exceptionnel », explique l’un responsable de la direction des routes du Conseil général. « On s’était déjà fait la main en refaisant en un temps record le pont sur la Dordogne à Lalinde. » L’opération financée par les deux départements avoisine les 2 millions d’euros.
Le pont a donc été refait entièrement et élargi, en adoucissant les courbes pour faciliter le passage des camions. Des camions qui ne passeront plus par le centre du bourg pour rejoindre Ribérac, mais par la nouvelle déviation ouverte fin décembre depuis le bas de la pente sur la rive charentaise jusqu’à la sortie du village sur la RD 12.
Ligne de démarcation
Les travaux de finition de la traverse devraient encore continuer quelques jours (les collectivités en ont profité pour enfouir des réseaux). Il y aura donc encore quelques perturbations possibles avec des circulations alternées dans le village sur la RD 939 ou la RD 12.
Les longues déviations en place pour les poids lourds qui obligent à passer par Nontron et Javerlhac ou par Verteillac et Ribérac pour rallier Périgueux à Angoulême seront terminées. De même que l’afflux des voitures sur les petites routes parallèles qui servent de déviation.
Enfin, un élément symbolique du pont n’a pas été oublié. La célèbre borne géante qui marque la frontière entre les deux départements et rappelle que la ligne de démarcation entre zone occupée et zone libre passait là durant l’Occupation, jusqu’en fin 1942. C’était il y a juste cinquante ans.
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