Article paru dans le journal Charente Libre du 15/12/2020.
Les potiers Loïc Gaignard et Céline Bocquet viennent d’ouvrir une nouvelle boutique. Une troisième artisane s’est installée pour les fêtes. Ils envisagent d’y accueillir des stages et ateliers.
Lorsqu’il a installé son échoppe de poterie il y a six ans dans ce local appartenant à la commune de la Rochebeaucourt, Loïc Gaignard le trouvait assez grand pour y loger à la fois son atelier et une boutique sous l’appellation «Le chant de la terre».
Sa compagne Céline Boquet, potière aussi, l’ayant rejoint, leurs productions et leurs créativités progressant ont bien vite rendu ce lieu exigu.
Le local d’à côté, appartenant aussi à la commune qui avait hébergé un temps une antenne de tourisme, désormais libéré, a été proposé au couple d’artisans qui a décidé d’y aménager une boutique commune et libérer ainsi de l’espace du côté fabrication.
Ouverte depuis ce début décembre, cette boutique idéalement placée au 2 rue Larginière, à l’entrée du bourg, juste après le pont sur la Nizonne qui marque la limite avec la Charente, au carrefour de la D 939 et de la rue de Ribérac, voit passer des milliers de véhicules/jour.
C’est un endroit très visible avec à quelques pas, une boulangerie/épicerie avec du stationnement des deux côtés du pont. «Une aubaine qui nous permet d’avoir un lieu totalement dédié aux céramiques de création», commente Céline Bocquet.
«Au vu du contexte actuel et la difficulté qu’ont nos ateliers à exposer leurs créations, nous avons proposé à une amie potière, Céline Giry de Mareuil-en-Périgord, de venir s’installer ici au moins jusqu’aux fêtes de fin d’année», ajoute Loïc Gaignard.
«Mais les ventes étant fluctuantes, afin d’améliorer nos revenus, nous pensons à terme accueillir des stagiaires et pourquoi pas ouvrir l’atelier à des animations enfants et adultes», raconte le potier qui voudrait bien voir se développer la culture de la poterie, «comme cela se fait dans certains pays comme la Belgique», assure-t-il.
Intarissables sur les techniques de poterie Et si le bagage de formations de ce couple de potiers est impressionnant, c’est leur passion pour ce métier qui fait toute la différence, car dès que l’on aborde avec eux la technique de la poterie, ils en deviennent intarissables.
Céline Bocquet travaille la porcelaine et décore certaines de ses œuvres aux oxydes naturels qui cuiront plusieurs jours durant dans un four à bois «car seule une longue cuisson permettra d’obtenir ces nuances variables en fonction des oxydes, mais aussi de l’essence du bois utilisé car tous ne chauffent pas de la même manière», assure la jeune femme qui
fabrique essentiellement de l’utilitaire d’art de la table, bols, tasses, assiettes… mais toujours dans la finesse et qu’elle décore aussi à la main.
Alors que Loïc va plutôt travailler des grosses pièces avec un procédé gallo-romain pour obtenir des «terres sigillées», une technique qui consiste à utiliser un procédé hérité du Moyen Âge à partir d’argiles principalement récoltées dans un rayon de 30 kilomètres autour de l’atelier.
Elles sont ensuite enduites d’un vernis d’argile fin, réalisées dans l’atelier qui elles aussi prendront des teintes particulières lors de la cuisson que ces deux artistes semblent maîtriser à la perfection.
À retrouver sur la page Facebook «poterie le chant de la terre» pour déco leurs productions et les horaire de la boutique. 06 63 35 45 07.
Article Original : ici