L’opération « Open gardens Jardins ouverts » a vu le jour en 2013 sous l’impulsion de quatre propriétaires britanniques de jardins en Creuse qui se sont inspirés de ce qui se faisait en Angleterre depuis 1920, sous le nom de « National Gardens Scheme ». Ils ont décidé de reproduire la même chose en France. Sous l’impulsion de Mick Moat, l’un des quatre premiers propriétaires ayant ouvert leurs jardins, un travail de prospection a permis de fédérer d’autres propriétaires qui ont accepté le concept, ce qui donna naissance à l’association « Open gardens Jardins ouverts » dans l’intention de récolter des fonds au profit d’œuvres de bienfaisance.
Cette initiative va très vite faire s’accroître le nombre de candidats pour atteindre plus d’une centaine de iardins tous styles confondus dans toute la France, qui s’ouvrent au public à des dates différentes. Les droits d’entrées sont reversés à des associations d’aide à l’enfance, notamment à l’association « A chacun son Everest », fondée par le docteur Christine Janin en 1994 qui organise des sessions de formation pour des jeunes, enfants et adultes en rémission après un cancer. Grâce à cette initiative, l’association a ainsi reçu depuis le début 71.500€.
Visites quasi libres ce dimanche 30 juillet, deux jardins de La Rochebeaucourt ont décidé de s’unir pour s’associer à cette dynamique « so british » en ouvrant les visites de leurs iardins, chacun avec sa spécificité.
Mais toujours avec cette orientation caritative.
Le château de Lasteyrie de Fabienne et Nigel Slater, un couple franco-britannique qui a participé récemment à l’opération « Châteaux en fête » a entraîné dans son sillage le domaine voisin du Châtenet de Marie-Odile et Jean-Noël Lefranc dans cet élan de solidarité.
Plus connu pour sa production de pommes, le domaine du Châtenet possède aussi un jardin d’agrément où de nombreuses plantes à fleurs vivaces, ainsi que des arbustes à fleurs offrent tout au long de la saison estivale, sur environ 2.000 m2, une floraison variée. « Je fais en sorte que le jardin soit toujours fleuri en plantant des variétés à floraison décalée, mais cette année est assez particulière et le résultat n’est pas toujours ce que je voudrais », précise Marie-Odile Lefranc qui, pourtant, bichonne avec soin ce jardin,
sous l’œil de son mari qui préfère s’occuper du potager. Même si au fond du parc, il lui a aménagé une mare artificielle qui accueille des plantes aquatiques, poissons et batraciens, et même une cane sauvage qui y avait établi sa couvée l’an passé. « Chaque plante et arbre sera identifié par un panonceau, ce qui permettra une visite quasi libre pour ceux qui le souhaitent tout en passant un beau moment de convivialité et d’échange », ajoute la jardinière.
« Ce qui est dommage, c’est qu’il y ait très peu de Français qui participent à ce mouvement », concède Marie-Odile Lefranc, qui essaie pourtant de motiver d’autres propriétaires tant du côté Dordogne que du côté Charente et qui constate que beaucoup d’Anglais repartent chez eux, ce qui fait que le nombre de participants diminue.
Claude RICHON – Article original : ici